Un plat iodé et épicé, tout en douceur
La lotte, aussi appelée « baudroie », n’a peut-être pas le physique le plus flatteur des poissons, mais en cuisine, elle est tout simplement royale. Sa chair ferme, sans arêtes, se tient parfaitement à la cuisson et s’imprègne des saveurs comme une éponge : un bonheur à travailler ! Aujourd’hui, je vous propose une recette que j’affectionne particulièrement, mariant les notes chaudes et douces du curry à la fraîcheur printanière des petits pois. Une lotte à la crème de curry et petits pois, simple mais raffinée.
C’est typiquement le genre de plat que je sers quand mes amis viennent dîner à l’improviste un samedi soir. C’est rapide, savoureux et ça fait toujours son petit effet – malgré sa facilité déconcertante. Alors, prêts à plonger dans un plat coloré et parfumé ? Allez, les tabliers sont en place, on y va !
Des ingrédients simples mais savamment choisis
Si vous passez régulièrement par ici, vous savez que je suis une fervente défenseuse d’une cuisine basée sur des produits frais, de saison, et de préférence locaux. Cette recette de lotte à la crème de curry coche toutes ces cases :
- 600 g de queue de lotte (sans peau ni arêtes, demandez à votre poissonnier préféré de la préparer, il le fera avec plaisir)
- 200 g de petits pois frais ou surgelés (c’est comme vous pouvez, mais rien ne vaut ceux du jardin)
- 1 échalote
- 1 gousse d’ail
- 15 cl de crème fraîche entière (ou végétale pour une version plus légère)
- 1 cuillère à café de curry en poudre (choisissez-le doux ou fort, selon votre palais)
- 1 filet d’huile d’olive
- Sel, poivre du moulin
- Un peu de jus de citron pour relever l’ensemble
- Quelques brins de coriandre fraîche (facultatif, mais recommandé pour une petite touche herbacée finale)
Vous voyez ? Rien de farfelu là-dedans. Avec ce genre de recette, l’astuce réside dans le respect des cuissons et quelques détails qui changent tout. Suivez le guide !
Préparation de la recette étape par étape
Avant tout, sortez vos filets de lotte une dizaine de minutes à l’avance pour qu’ils ne soient pas froids au moment de la cuisson. Votre poisson vous en remerciera avec une chair plus tendre et savoureuse.
1. Préparez la garniture : émincez finement l’échalote et la gousse d’ail. Faites chauffer un filet d’huile d’olive dans une grande poêle ou une sauteuse. Faites revenir l’échalote à feu moyen pendant 2 à 3 minutes, sans coloration. Ajoutez l’ail haché et le curry. Laissez les épices « chanter » pendant 1 minute : ça parfume toute la cuisine, c’est déjà un vrai dépaysement !
2. Ajoutez la crème fraîche et mélangez bien pour lier les arômes. Salez et poivrez légèrement. Laissez mijoter 2 minutes à feu doux.
3. Pendant ce temps, faites cuire les petits pois dans une casserole d’eau bouillante salée pendant 5 minutes (moins s’ils sont très frais et tendres), puis égouttez-les et passez-les sous l’eau froide pour qu’ils gardent leur joli vert éclatant.
4. Découpez la lotte en tronçons de 3 cm environ. Déposez-les dans la sauce, couvrez et laissez cuire à feu doux pendant 7 à 8 minutes. La chair doit rester nacrée et ferme, attention à ne pas trop cuire au risque qu’elle devienne caoutchouteuse.
5. En toute fin de cuisson, ajoutez les petits pois pour les réchauffer doucement dans la sauce, sans les abîmer.
Juste avant de servir, versez un petit filet de jus de citron et parsemez de coriandre fraîche ciselée. Et là, magie : le plat est prêt !
Avec quoi servir cette lotte au curry ?
Le secret d’une assiette équilibrée, c’est souvent l’accompagnement. J’aime servir ce plat avec un riz basmati légèrement parfumé ou une semoule fine nature. Ces féculents absorbent la sauce au curry à merveille sans voler la vedette à la lotte.
Pour une assiette un peu plus originale, pourquoi ne pas tester un quinoa aux herbes ou des tagliatelles de légumes (courgette, carotte) légèrement revenues à l’huile d’olive ? Ce plat se prête parfaitement aux expériences !
Une idée pour vos menus de semaine… ou de fête
Le plus beau dans cette recette, c’est sa versatilité. Elle s’intègre à un menu de semaine, en mode rapide après le travail, mais peut aussi devenir la star d’un repas de fête, avec un petit dressage soigné et un verre de vin blanc sec (je vous en parle juste après !).
Dans ma cuisine, beaucoup de recettes naissent de l’idée de « faire bien avec peu ». Celle-ci en est un bon exemple : peu d’ingrédients, peu de gestes techniques, mais un maximum de goût et une allure de plat de chef. Et ça, avouez-le, ça fait plaisir !
Et le vin dans tout ça ?
Ce plat aux notes exotiques aime le vin blanc, mais pas n’importe lequel. Il faut un vin avec un peu de corps pour tenir tête au curry et à la crème, mais pas trop marqué, pour ne pas anesthésier le goût délicat de la lotte.
- Un Viognier du Languedoc, suave et légèrement floral
- Un Pinot Gris d’Alsace, qui répond aux épices sans dominer
- Un Chardonnay non boisé, pour sa rondeur naturelle et ses arômes d’agrumes
Bien sûr, le plus important reste de se faire plaisir. Une bière blonde artisanale légère peut aussi très bien accompagner ce plat si vous préférez l’orge au raisin !
Petits conseils de Marion pour réussir à tous les coups
- Le curry : c’est lui qui structure la sauce. Goûtez-le avant, car leur intensité varie grandement selon les marques et les origines.
- La cuisson de la lotte : comme je vous le disais, mieux vaut sous-cuire que surcuire. Elle continue de cuire un peu en reposant dans la sauce chaude.
- Les petits pois : pas trop cuits, jamais ! Croquants, sucrés, ils apportent fraîcheur et couleur à l’ensemble.
- La coriandre : fraîchement ciselée juste avant de servir, pas avant, sinon elle perd tout son parfum.
Et surtout, n’oubliez pas qu’en cuisine, votre palais est votre meilleur allié. Ajustez l’assaisonnement, goûtez, rectifiez. C’est ça, le secret des bons plats maison.
Une recette qui inspire la convivialité
Ce que j’aime avec cette lotte au curry, c’est son pouvoir de rassemblement. Elle est facile à adapter pour 2, 4, ou 6 personnes. À chaque fois que je la sers, les visages s’éclairent, les assiettes se vident, et les conversations durent. Un plat qui réchauffe, sans alourdir.
Et entre nous, si vous en avez un peu de reste, glissez le tout dans un tupperware : réchauffé doucement à feu doux le lendemain, c’est encore plus savoureux. La sauce a eu le temps de « mûrir », les arômes se sont fondus… vous verrez, c’est un petit luxe du quotidien.
Alors, si vous aussi vous avez envie d’un plat qui sent bon les épices douces et les poissons de qualité, je vous invite à tester cette recette. Simple, rapide et profondément gourmande, elle coche toutes les cases du bon et du bien manger.
Et si vous la réalisez, pensez à me laisser un petit mot ici ou sur Instagram. Vos retours sont le sel de ce blog ! À bientôt autour d’une nouvelle recette marine…