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Recette islandaise de poisson : traditions culinaires venues du Nord

Recette islandaise de poisson : traditions culinaires venues du Nord

Recette islandaise de poisson : traditions culinaires venues du Nord

Envie de voyager sans quitter votre cuisine ? Aujourd’hui, cap au nord, direction l’Islande ! Terre de volcans, de glaciers… et de poissons. Car oui, si ce pays fascine par ses paysages, sa cuisine, elle, mérite largement qu’on s’y attarde. Modeste, locale, ancrée dans les traditions, la gastronomie islandaise valorise ce que la nature offre de plus brut, et notamment ses trésors marins. Dans cet article, je vous propose de plonger dans l’univers gustatif de cette île magique, avec une recette de poisson emblématique et des anecdotes locales pour agrémenter le tout.

Le poisson dans la culture islandaise : plus qu’un aliment, une institution

Lorsqu’on pense à l’Islande, on imagine souvent la nature brute, les geysers, les fjords majestueux… mais il serait impensable d’oublier la place centrale qu’occupe la mer et ses ressources dans la vie quotidienne des Islandais. Le poisson y est un pilier de la cuisine traditionnelle, et même de l’histoire du pays.

Depuis des siècles, les habitants de l’île pêchent dans des conditions parfois extrêmes, mais c’est justement cette communion presque sacrée avec la mer qui a forgé l’identité culinaire du pays. La morue (þorskur), le flétan (lúða) ou encore le haddock (ýsa) sont au menu aussi bien dans les foyers que dans les restaurants les plus chics de Reykjavik.

Mais alors, comment cuisiner le poisson “à l’islandaise” ? Spoiler : pas besoin de techniques complexes ou d’ingrédients introuvables. Le secret, c’est comme toujours : la simplicité, la fraîcheur… et un brin de rusticité qui fait tout le charme de cette cuisine venue du nord.

Plokkfiskur : un classique réconfortant à base de poisson

Pas très sexy comme nom ? Je vous l’accorde. Mais derrière cette appellation un brin barbare se cache l’un des plats les plus typiques – et appréciés – d’Islande. Le plokkfiskur, littéralement « poisson émietté », c’est le genre de recette qui vous réchauffe sans détour, parfaite pour un dîner simple et nourrissant. Traditionnellement, il s’agit d’un mélange de poisson blanc (souvent de la morue), de pommes de terre, d’oignon et de sauce blanche. Rien de plus, rien de trop. Et c’est délicieux.

Voici ma version (adaptée un peu à la française, sans trahir l’esprit du plat).

Ingrédients pour 4 personnes

Préparation

1. Cuisson du poisson :

Pochez délicatement les filets de morue dans une grande casserole d’eau frémissante pendant 6 à 8 minutes. Égouttez puis émiettez grossièrement à la fourchette. Réservez.

2. Cuisson des pommes de terre :

Épluchez-les, coupez-les en gros morceaux et faites-les cuire à l’eau jusqu’à ce qu’elles soient tendres (environ 20 minutes). Égouttez et écrasez-les grossièrement – l’idée n’est pas de faire une purée lisse, mais de garder un peu de texture.

3. Sauce béchamel :

Dans une grande poêle ou une casserole, faites revenir l’oignon émincé finement dans le beurre. Lorsqu’il est translucide, ajoutez la farine pour faire un roux. Remuez bien quelques instants, puis ajoutez le lait progressivement tout en fouettant pour éviter les grumeaux. Laissez mijoter 5 à 7 minutes jusqu’à ce que la sauce nappe bien la cuillère. Salez, poivrez et ajoutez une pincée de muscade.

4. Assemblage :

Ajoutez dans la sauce les pommes de terre écrasées et le poisson émietté. Mélangez délicatement pour garder de la texture. Rectifiez l’assaisonnement si besoin.

Servez chaud, parsemé de ciboulette fraîche et accompagné, si vous le souhaitez, d’une tranche de pain noir ou de pain au seigle (un classique islandais !) légèrement toastée.

Une cuisine née de la nécessité

Ce que j’aime dans ce genre de plat, c’est son humilité. Le plokkfiskur est typiquement né de la nécessité : rares étaient les familles qui pouvaient se permettre du gaspillage alimentaire. Alors on recyclait les restes de poisson, les pommes de terre de la veille, et on les réunissait dans une préparation nourrissante. La magie opérait.

Un peu comme notre brandade de morue ou certains gratins de restes, non ? C’est cette cuisine de bon sens, transmise de génération en génération, qui a ce goût rassurant et authentique. Il n’y a pas d’artifice, mais du cœur dans l’assiette.

D’autres spécialités islandaises « poissonnières » à découvrir

Si vous êtes curieux et toujours en quête de nouvelles idées pour cuisiner le poisson, voici quelques autres plats traditionnels islandais qui méritent le détour :

Petite anecdote : en Islande, certaines familles se déplacent le week-end à la campagne pour cuire leur rúgbrauð en l’enterrant dans le sol chaud près des sources géothermales. Vous imaginez le contraste entre la tradition artisanale et l’environnement volcanique ? Magique.

Petit clin d’œil à Marion

Comme Marion le répète souvent dans ses recettes : inutile d’en faire trop quand le poisson est frais et bien cuisiné. Un bon filet, quelques légumes de saison, une cuisson maîtrisée, et le tour est joué. Cette philosophie, très présente en Islande, me parle énormément : elle remet à l’honneur le produit, l’essentiel, le naturel.

Alors, prêt(e) à inviter un peu d’Islande dans vos assiettes ? Le plokkfiskur est une excellente porte d’entrée vers une gastronomie trop méconnue, mais qui a tout pour plaire aux amateurs de poissons et de recettes pleines d’âme.

Si vous testez cette recette, n’hésitez pas à me le dire ! Et pourquoi pas explorer d’autres recettes nordiques ensemble ?

À très vite au fil des vagues… et des casseroles !

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